“Il me suffisait de naître pour te perdre un peu moins” Rainer Maria Rilke, Nuit Blanche, Paris, Installation coproduite par la Fondation d’entreprise Ricard
Ici, les matériaux de construction sont sublimés, les traces de construction sont encore visibles comme des cicatrices qui prennent en compte le passé, les accidents et l’histoire des objets.
Dans les jardins de l’Espace Pierre Cardin, on assiste à la création d’un dispositif scénique en métal dont chaque face porte un fragment d’un vers de Rainer Maria Rilke, de manière à ce que le texte puisse être lu en trois parties. Sans début ni fin, la dernière phrase du poème du portrait intérieur forme une boucle et est surexposée pour lui donner une existence autonome. En brûlant, les mots apparaissent d’autant plus présents et ardents, célébrant un moment de communion et de partage, à la frontière entre la fête païenne et la performance individuelle.